Depuis quelques années, la tendance se penche de plus en plus en faveur du bio. Les consommateurs veulent des produits sains dans leurs assiettes. Par ailleurs, l’engouement pour le bio s’est accentué face à la prise de conscience environnementale. Pour en savoir davantage sur ce que c’est vraiment le bio, retrouvons-nous dans ces quelques lignes suivantes.
1. Les origines du bio
Le bio ne date pas d’hier. Mais seulement, ce n’est que récemment que cette façon de produire est connue des consommateurs. Déjà dans les années 20, il existe un petit nombre d’agriculteurs, de médecins et de consommateurs qui se souciaient d’une production agricole plus éthique et écologique. Au fil du temps, ce mouvement a pris de l’ampleur. Il prône les bienfaits des circuits courts, l’indépendance des producteurs ainsi que l’utilité du compost dans la fertilité des sols. Dans les années 70, de plus en plus d’associations dénoncent la manière de faire de la société de consommation. C’est pourquoi il y a eu l’instauration des premières modalités de l’agriculture biologique. À partir de 1985, le terme « agriculture biologique » est adopté. Et cette même année, on a vu apparaitre le label associé AB.
2. La tendance actuelle
L’agriculture conventionnelle utilise des quantités importantes de produits chimiques, dont les fongicides et les pesticides. Pourtant, ces substances sont considérées comme nuisibles pour les espèces utiles telles que les coccinelles, ce qui entraine alors la prolifération de certaines espèces, dont les pucerons. D’habitude, ce sont les coccinelles qui mangent ces derniers et donc régulent leur développement. Si les pesticides ne suffisent plus, on introduit des molécules chimiques directement dans les cultures afin d’avoir des résistances aux ravageurs (appelées les OGM ou Organismes Génétiquement Modifiés). Ces substances toxiques contaminent la terre, l’eau et même l’air, ce qui a pour effet de nuire aux autres organismes. Et à la fin, cela arrive jusque dans nos assiettes.
3. Les labels bio
Pour savoir si ce que les consommateurs choisissent dans les rayons est bel et bien des produits bio, des étiquettes de labels y sont collées pour garantir la certification bio. Parmi les nombreux labels qui circulent en ce moment, il y a celui de l’Union européenne, le label Eurofeuille. Celui-ci garantit que plus de 95 % des ingrédients proviennent de l’agriculture biologique. Ce label tolère une quantité maximum d’OGM, environ 0,9 %. Face à cela, plusieurs organismes français se sont lancés dans la certification bio avec un cahier des charges plus restrictif. Comme exemples de labels français, on a AB, Demeter, Bio Cohérence ou encore Nature & Progrès. En ce qui concerne la cosmétique, ce sont les labels Ecocert et Cosmebio qui interviennent dans la régulation de la proportion d’ingrédients d’origine naturelle et ceux provenant de synthèses chimiques dans un produit.
4. Les bienfaits du bio
Les avantages du bio ne sont plus à démontrer. Pour les consommateurs, le bio est une valeur sûre. Avec les certifications, il est possible de choisir des produits ayant un faible risque de provoquer des maladies chroniques, des troubles neurologiques ou de la résistance aux antibiotiques. Par rapport aux produits issus de l’agriculture conventionnelle, les produits bio sont réputés pour leurs goûts plus savoureux. Ces produits conservent en général tous les nutriments essentiels. Au-delà de la production plus éthique, l’agriculture bio a aussi pour missions de limiter l’érosion des sols en effectuant la rotation culturale, de préserver les équilibres biologiques ainsi que les nappes phréatiques. En mangeant bio, les consommateurs veillent donc non seulement à leur santé, mais aussi à la préservation de l’environnement.
5. Les limites du bio
Il faut dire que la qualité a un prix. En effet, les produits bio sont en général 2 à 3 fois plus onéreux que ceux issus de la production conventionnelle. Les raisons principales à cela sont le fait que cette forme d’agriculture ne donne que peu de rendement par rapport à celle dite « classique » et les réseaux de distribution restent moins encore développés. Aussi, la production bio nécessite plus de mains-d’œuvre, ce qui entraine cet écart de prix.